Pour déterminer le stade de développement neurologique du sujet et de ce fait connaître le stade de motricité de celui-ci, Mesker a établi une méthode d’observation simple qui met l’enfant dans une situation inconnue et qui supprime donc les influences du milieu scolaire et de l’environnement en général.
Les tests de Mesker sont surtout des méthodes d’observation :
- de la coordination des yeux,
- de la coordination des deux mains,
- de la connaissance des notions :
- plan vertical
- plan horizontal
- plan frontal
Les tests de Mesker – à savoir : le test de dominance neuromotrice ou test du tableau, et le test des gnosies au niveau des sensations tactiles du pouce et des doigts – nous permettront de connaître la situation neuromotrice du sujet.
Ils permettent une évaluation du degré de maturité cérébrale, donc motrice, et mettent en évidence l’importance du corps calleux.
Néanmoins, Mesker suggère que les constatations faites lors de la passation des tests soient corroborées, par recoupement, avec d’autres tests « classiques » de latéralité, de conduite motrice, observation des syncinésies etc.
TEST DE DOMINANCE NEUROMOTRICE ou TEST BHL DU TABLEAU
« BHL » = Bord voor Handmotorische Lateraliteit.
Ce test du tableau, qui comporte deux plans verticaux (droite et gauche) et deux plans horizontaux (droite et gauche), est basé sur des épreuves que nous pourrions qualifier de graphisme et/ou d’écriture mais la façon de les faire réaliser permet de déterminer jusqu’où peut aller l’enfant dans le développement psychomoteur de l’écriture et dans le développement de l’organisation du cortex.
Test : Le thérapeute montre les épreuves sur les plans horizontaux alors que l’enfant les réalisera sur les plans verticaux.

Dans le test comme dans la rééducation, toute épreuve ne peut être entamée que si la précédente est correctement réussie.
TEST DES GNOSIES AU NIVEAU DES SENSATIONS TACTILES DES DOIGTS ET DU POUCE OU TEST DE LA “BOUTEILLE”.
Matériel : cylindre en bois comprenant un relief symétrique (importance de la succession du relief et du nombre de variantes).
Test : faire sentir en aveugle un relief avec le pouce placé en opposition puis avec les doigts de la même main. Faire dessiner le senti, toujours en aveugle, après chaque essai, avec la main concernée (pouce, dessin ; doigts, dessin). Veiller à ce que l’enfant n’ait pas vu le cylindre avant l’épreuve. L’épreuve sera réalisée avec les deux mains successivement.
Ce test repose sur l’organisation du cortex cérébral et sur la fonction du corps calleux. En effet, les doigts de la main latéralisée ont une zone corticale dans la zone pariétale qui, via le corps calleux, sera en relation neurologique avec l’autre hémisphère cérébral, c’est-à-dire avec le champ cortical de la main opposée.
Les observations réalisées lors de ces différents tests nous permettent d’établir la situation de l’enfant en corrélation avec les tests psychomoteurs classiques.
OBSERVATION DES SYNCINESIES
Définition des syncinésies : contractions toniques sans finalité.
Trouble de l’exécution des mouvements dans lequel des mouvements involontaires (parasites) apparaissent dans un groupe de muscles à l’occasion de mouvements volontaires d’un autre groupe musculaire.
Les syncinésies peuvent se traduire de 2 manières :
- soit syncinésie d’imitation (ou de reproduction = accompagnement du mouvement d’un membre par le membre controlatéral),
- soit une diffusion tonique (révélées par un raidissement et une extension du membre passif).
Tant que l’enfant n’est pas arrivé à la maturation de la coordination motrice (bimanualité vraie), on observera des syncinésies (mouvements d’accompagnement). Les données actuelles permettent de dire que jusqu’à l’âge de 10 ans, il est courant d’observer des syncinésies. Au-delà de 12 ans, ces mouvements parasites appartiennent à la sémiologie des dysfonctionnements neuro-moteurs.
Si l’enfant travaille en syncinésies :
- d’extension : c’est qu’il est au stade de la motricité de ballant
- de flexion : c’est qu’il est au stade de la motricité de symétrie.
Laisser un commentaire